Bonjour à tous,
Vous trouverez ci-essous 2 articles de Var Matin parus le 6 décembre 2011, le 12 décembre 2011 un N° spécial va être publié, nous
essaierons de nous le procurer.
1er article :
Le préfet du Var pour les PPRI: "J'en appelle à la responsabilité de tous"
Selon Paul Mourier, la prescription d'un nouveau PPRI s'avère nécessaire dans la vallée de l'Issole.
Alors que les PPRI sont en cours de finalisation, le préfet du Var, Paul Mourier, réaffirme sa volonté d'aller vite pour protéger
le département et ses habitants
Les dernières inondations vont- elles avoir un impact sur l'élaboration des PPRI anticipés. Des délais supplémentaires
sont-ils à prévoir ?
Nous sommes toujours sur la base de 18 mois à compter de juin 2010. Il n'y aura pas de délais supplémentaires. Au contraire, les
récents événements renforcent notre détermination à aboutir dans les meilleurs délais. En revanche, pour certaines communes où le risque inondation avait été insuffisamment pris en
compte, la prescription d'un nouveau PPRI s'avère nécessaire. Je pense aux communes de la vallée de l'Issole où les études hydrauliques sont en cours ou aux communes de Carcès et Barjols.
Combien de communes sont concernées par ces PPRI anticipés ?
Treize PPRI par anticipation seront pris dans les semaines qui viennent. Concrètement, après une phase de consultation, je vais
saisir les maires de chacune des treize communes. Ces derniers auront un mois pour délivrer leur avis. Après quoi, je prendrais les PPRI par anticipation. Mais le travail continuera jusqu'à
l'approbation complète des PPRI qui devrait intervenir au cours du premier semestre 2012. Après les consultations, puis celles des chambres consulaires, des modifications de zonages pourront, par
exemple, être apportées. J'insiste également sur le fait qu'il y aura une enquête publique. En attendant, ces PPRI anticipés permettent de sécuriser, de préserver le territoire et les actes
d'urbanisme pris par les maires. Ils permettent également d'informer convenablement la population, les propriétaires ou les futurs acquéreurs de bien immobiliers.
Globalement, comment réagissent les communes concernées ?
La prise de conscience est totale sur la nécessité de diminuer la vulnérabilité du territoire. Je ne peux qu'être rassuré par les
soutiens apportés dans cette phase d'élaboration des PPRI. Bien sûr, je sais que l'unanimité ne peut pas se faire mais je reste persuadé que l'esprit de responsabilité le plus largement partagé
s'exprimera. Les dégâts causés par les dernières inondations sont estimés entre 500 et 800 millions d'euros pour l'ensemble des départements touchés. L'évaluation précise pour le Var est en cours
mais on ne peut pas maintenir le Var à une telle exposition et continuer à engager autant d'argent public et privé de manière régulière.
On le voit au Muy, la résistance s'organise. Redoutez-vous des actions en justice ?
À partir du moment où un PPRI est pris par anticipation, il est annexé aux documents d'urbanisme de la commune. Dès lors, pour les
zonages concernés, plus aucun permis de construire ne peut être délivré. Maintenant, on est dans un État de droit et tout citoyen peut déposer un recours. Mais tant qu'aucune décision contraire
n'est prise par le tribunal administratif, le PPRI continue de s'appliquer. J'en appelle néanmoins à la responsabilité de tous.
Les PPRI risquent-ils de remettre en cause le développement du Var ?
Les PPRI ne remettent pas en cause le développement du Var mais doivent nous interroger sur la manière de mener ce développement.
Il n'y a pas d'incompatibilité. Il convient de repenser la manière dont on construit les villes. On a atteint clairement les limites de l'étalement urbain qui, non seulement aggrave le phénomène
d'inondations, mais a privé le Var de zones agricoles. Il faut reconstruire les villes sur elles-mêmes.
Entre le principe de précaution et le principe de réalité cher à certains élus locaux, lequel des deux l'emportera
?
Ce deuxième événement, qui intervient moins de deux ans après celui de juin 2010, montre clairement qu'il n'y a pas de différence
entre précaution et réalité. Mais il convient surtout de faire de la prévention. Pour être efficace, la prévention doit avancer sur ses deux jambes : les PPRI au titre de l'urbanisme et les PAPI
(programmes d'actions de prévention des inondations) pour ce qui est de l'aménagement des cours d'eau. Mais il faut aussi songer à entretenir régulièrement les cours d'eau. À ce sujet, la
décision a été prise de lancer un PAPI sur l'ensemble du bassin-versant de l'Argens. Quels qu'ils soient, les ouvrages hydrauliques notables (digue, seuil, retenues…) doivent se faire à l'échelle
d'un bassin-versant. L'événement du début novembre a en effet démontré l'interaction de tous les cours d'eau.
Mais certains élus se plaignent de ne pas toujours pouvoir réaliser les PAPI au nom de la protection de telle ou telle
espèce…
Compte tenu du risque et de l'urgence, je vais regarder comment accélérer les travaux, comment traiter l'urgence. Un PAPI
d'intention a été reconnu par l'État et des programmes d'urgence peuvent être lancés à la condition qu'ils s'inscrivent dans une cohérence d'ensemble. Nous avons déjà procédé ainsi avec la
commune des Arcs. Mais s'il y a urgence, c'est qu'il y a eu carence… Qu'on ne renvoie pas à l'État les responsabilités que les principaux concernés n'ont pas assumé. Mais le passé, c'est le
passé. Maintenant, il convient de se situer résolument dans l'action. Avec les élus, on ne va pas accumuler de nouveaux retards.
2ème article
:
La liste des PPRI (Plans de Prévention du Risque Inondations)
Publié le mardi 06 décembre 2011 à 07h11
Les communes varoises pour lesquelles un PPRI a été prescrit par anticipation, après les événements des 15 et 16 juin 2010, sont
les suivantes :
Châteaudouble, Figanières, La Motte, Le Muy, Les Arcs, Lorgues, Puget-sur-Argens, Roquebrune-sur-Argens et Taradeau.
Pour les communes de Draguignan, Fréjus, Trans-en-Provence et
Vidauban, un PPRI existait déjà, mais a dû être mis en révision.
Idem pour la commune de Sainte-Maxime.
Bonne soirée à tous.
Michèle et Jean-Marc Willart